3.1.10

Si Manek était mort Mathilde le saurait...

J'ai revu le film de Jeunet ce soir, Un long dimanche de fiançailles, et  j'ai pleuré tout le long, comme la première fois.
Je me souviens quand j'ai découvert le roman de Sébastien Japrisot. C'était une chaude, très chaude journée d'été. Au matin, j'avais commencé à nous lire à haute voix, et je n'ai cessé qu'à la nuit, quasi aphone et la dernière page achevée. Par la fenêtre, on voyait la silhouette lointaine du Mont Athos, tout au moins le matin et le soir, quand la brume n'était pas trop forte. Mon père était certainement déjà mort et déjà enterré, et je ne le savais pas encore, sauf que j'avais rêvé de lui, étrangement, le jour où c'était arrivé. Je me souviens de la grande chambre nue, et des draps blancs du lit où je lisais, certainement trop petits comme toujours en Grèce. Je me souviens de mon inquiétude quand le film est sorti, car je n'avais guère aimé Alien. Mais non, c'était bien, tout pareil à cette longue journée grecque.

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