29.3.17

Des hommes sans femmes (6) : souvenirs


J'ai l'impression alors que tous ces événements se sont produits hier. La musique a le pouvoir de revivifier les souvenirs, avec une intensité et une clarté telles que l'on en est parfois blessé.
YesterdayDes Hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki, ed. Belfond

28.3.17

Des hommes sans femmes (5) : nous faisons tous des détours sans fin


Du regard, je fis lentement le tour de la salle. Ici où là, des hommes en costume élégant portaient un verre aux lèvres. L'une après l'autre, des bouteilles de prix étaient débouchées.
YesterdayDes Hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki, ed. Belfond

27.3.17

Des hommes sans femmes (4) : Murakami, le retour (2)

"Quand nous sommes allés dans ce petit restaurant italien, à Shibuya, nous avons bu du chianti très ordinaire. Tu te rappelles ? Et aujourd'hui, nous dégustons ces vins de prix de la Napa Valley. Un drôle de retournement, non ?
- Je m'en souviens très bien", dit-elle.
Elle avait retrouvé ses esprits.
"Nous avons vu un film de Woody Allen. C'était lequel, déjà ?"
Je lui rappelai le titre.
"C'était un très bon film"
J'étais d'accord. C'était l'un des meilleurs films de Woody Allen."
Yesterday, Des Hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki, ed. Belfond

26.3.17

Des hommes sans femmes (3) : kinô


"Il l'entonnait d'une voix tonitruante chaque fois qu'il était dans son bain.
          Hier, c'est
          deux jours avant demain
          et parce que c'est
          le lendemain d'avant-hier ...
Dans mes souvenirs, c'est ainsi que cela commençait, mais comme beaucoup de temps a passé, je n'en suis plus tout à fait certain."
Yesterday, Des hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki, ed. Belfond

25.3.17

Cent vues (101) : quand y en a plus, y en a encore

Jaoinuma no Fuji, Hokusai


Une cabane, un arbre et le Fuji, c'est ainsi que je le vois, dans mes rêves. Les serpents, non, je ne les vois pas, c'est ma vision optimiste du monde.

Des hommes sans femmes (2) : théâtre russe

"
" Vous avez lu Oncle Vania ?
- Chaque jour, vous n'avez cessé de m'en faire entendre des tirades, et à très haute voix ! Alors j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cette histoire. Moi aussi, je suis curieuse, voyez-vous ! répondit Misaki. "Ah, quel malheur de ne pas être séduisante ! Pourquoi suis-je née ainsi, aussi peu charmante , Pourquoi ce destin ?" C'est une pièce plutôt triste.
- Une histoire désespérée, fit Kafuku. "Ah ! Quel malheur ! J'ai déjà quarante-sept ans. Il se peut que je vive jusqu'à soixante. Une éternité ! Comment pourrais-je supporter de vivre ainsi encore treize années ? Que ferais-je ? Comment les occuperais-je chaque jour ?". A cette époque, les gens mourraient généralement vers soixante ans. Oncle Vania a peut-être eu de la chance de ne pas vivre aujourd'hui. "
Drive my car, Des hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki, ed. Belfond

24.3.17

Des hommes sans femmes (1) : Murakami, le retour

"Au retour, il écoutait souvent un quatuor à cordes de Beethoven. Il aimait ces quatuors, et ne se lassait jamais de les écouter. Une musqiue qui vous laissait libre de penser, ou, au contraire, de ne penser à rien. Lorsqu'il était d'humeur à entendre quelque chose de plus léger, il mettait une cassette de vieux rock américain, comme les Beach Boys, les Rascals, Creedence ou encore les Temptations."
Drive my car, Des hommes sans femmes, MURAKAMI Haruki,

23.3.17

Un air d'ailleurs ?

variations gnocchesque (2) : encore des champignons

Mais cuits, à peine, avec une échalotte.
par Dvorah. Leerdamer en micro-cubes, œuf mollet, levure de bière et huile d'olive. Les gnocchis verts viennent d'Agnoletti.

Radio Imagination (14) : musique légère et agréable

"Et bien vous n'aurez qu'à choisir, piano ou orchestre"
Radio Imagination, Seikô Itô, ch.5

22.3.17

Radio Imagination (13) : souvenir d'amour

"Et maintenant, passons une musique. Un morceau magnifique, une chanson torride."
Radio Imagination, Seikô Itô, ch.5

21.3.17

Radio Imagination (12) : les funérailles de l'animateur ?

"Une musique triste comme ça, c'était presque de la triche. "
Radio Imagination, Seitô Itô, ch. 5

20.3.17

Radio Imagination (11) : dérogation

"mais celle-là c'est différent, c'est l'une des rares chansons de Bob Marley qui n'est pas du reggae. Il la chante seul à la guitare, c'est plutôt du ryth and blues. Les paroles sont basées sur la Bible, c'est une chanson dédiée au salut des opprimés."
Radio Imagination, Seikô Itô, ch.4, ed Actes Sud

19.3.17

Radio Imagination (10) : accident d'avion

"Oui, écoutons Corinne Bailey Rae, cette jeune chanteuse anglaise à la voix émouvante et sereine dont le premier album fut un succès mondial."

Radio Imagination, Seikô Itô, ch.3, ed Actes Sud

18.3.17

Radio Imagination (9) : faire-part

"Splendide chanson n'est-ce pas ? La voix, les instruments acoustiques ... C'est à l'annonce du décès d'Antonio Carlos Jobim, le Brésilien dont je vous ai repassé une chanson hier, du moins il me semble que c'était hier, que l'Américain Michael Franks décida de sortir cet album, dans lequel figure ce morceau qui lui donne son titre. C'était en 1995."
Radio Imagination, ch2, Seikô Itô, ed Actes Sud

17.3.17

Radio Imagination (8) : folksong

"Ca a du faire une fin du genre un homme, une femme, du café et des larmes, je n'en sais rien je ne distingue plus la limite entre le rêve et la réalité.
Radio Imagination, Seikô Itô, ch. 3, ed. Actes Sud

10.3.17

Radio Imagination (7) : mais elle passe en boucle

"Terriblement ironique comme titre pour un retour de la région dévastée, quand on y pense."
Radio Imagination, de Seikô Itô, ch.2, ed. Actes Sud

9.3.17

Mes notes de chevet (124) : Gens qui s'expriment de façon inconvenante

"Les gardes du corps chargés de veiller lorsque le tonnerre gronde"
Notes de chevet, Sei Shônagon


Mes notes de chevet :
Février, Mars et bientôt Avril, en ces temps de Campagne, et nos gardes ne gardent rien, laissent le tonnerre gronder et engendrer de futures catastrophes

La Piscine (8) : un air de Seigneur des Anneaux

Attila et sa horde de Huns, 1897, de Théodore Rivière, la Piscine 


Délectez-vous de cette épique scène ... une horde foisonnante, mais l'action dominante est dans le coin gauche : qui gagnera l'épée ?

Radio Imagination (6) : un pas, une pierre


Même si vous ne la connaissez pas, s'il vous plaît, essayez de l'imaginer.
Et elle repassera en boucle jusqu'à mon retour, alors pendant ce temps, chers auditeurs, vaquez à vos occupations, profitez d'un rêve pour mordre le bonheur à pleines dents, vivez en liberté.
C'est à vous.
Radio Imagination, de Seikô Itô, ch.2, ed. Actes Sud

8.3.17

Radio Imagination (5) : Child is father to the man

"Allez, passons un nouveau morceau. 1968, Blood, Sweat &  Tears, autrement dit du sang, de la sueur et des larmes : So Much Love"
Radio Imagination, de Seikô Itô, ch.1, ed. Actes Sud

7.3.17

Radio Imagination (4) : claquettes

"C'était joli ! et cette voix ! Vous êtes sur Radio Imagination, où nous aimons passer de ces petits bijoux de nostalgie mélodique."

5.3.17

Radio Imagination (3) : post-fusillade

"Comme vous le savez, cette chanson a été écrite après un fait divers réel, une jeune fille qui avait tiré sur des enfants avec un fusil."

Radio Imagination, Seikô Itô, chapitre 1, ed. Actes Sud

4.3.17

La Piscine (7) : après le Salon.

Vaches hollandaise, de Gustave Krabansky
Le Salon de l'Agriculture vient de se terminer, ravivant en moi les souvenirs de sa découverte déjà bien adulte. Des vaches, j'en ai tant vu en randonnée et quand je vivais en Dordogne. Elles avaient été mes voisines, j'avais découvert qu'elles répondaient à leur nom, qu'elles connaissaient leur place et qu'elles aimaient les câlins. Aussi, c'est avec une infinie tendresse que je les contemple sur les tableaux.

Mes notes de chevet (123) : choses négligées

"La tenue des dames dont les cheveux sont relevés."
Sei Shônagon, Notes de Chevet

Hashiguchi Goyô (1918), Beauté se maquillant

Mes notes de chevet : je me souviens du temps où mes cheveux tombaient sur mes épaules et au delà. Un peintre, sournois, m'avait même dédicacé une œuvre : la femme aux cheveux dans le vent. Mais la plupart du temps, non, ils ne tombaient pas. Ils étaient relevés, attachés. A cette époque, mes fantaisies n'étaient pas faites de boucles d'oreille, mais de ma collection de barrettes, bijoux conçus à cet effet ; dans le but d'une fausse féminité, asservie à l'image masculine que les vraies femmes se doivent d'avoir les cheveux longs, et qui dissimulent leur grassitude par ces artefacts. Ce n'est sans doute pas sans raison si mon premier geste de femme libre fut de couper ces attributs "inutiles". Mes cheveux n'ont pas rallongé depuis, et la seule chose que je regrette, c'est ma collection de barrettes désormais inutiles.

2.3.17

variations gnocchesque (1) : du cru

Comme chez nous on délire toujours avec les gnocchis, j'ai décidé de publier ces délires ...
par Hatsuo : tomates cerises, champignons crus, huile d'olive, petites herbes



Radio Imagination (2) : rêver en japonais


"Evidemment, c'est parce qu'elle est passée que vous l'avez entendue "
Radio Imagination, Seikô Itô, chapitre 1, ed. Actes Sud

1.3.17

la Piscine (6) : festin

tigre dévorant un gavial, Antoine-Louis Barye, la Piscine
J'imagine le sculpteur se promenant avec son ami Delacroix au Jardin des Plantes. L'Histoire l'a à peine retenu, et pourtant. A cette époque, les animaux n'intéressaient personne, et leurs festins passaient inaperçus. 

Radio Imagination (1) : Cheer up sleepy Jean


"Vous écoutez DJ Ark, qui vous présente Radio Imagination. Ah, que voilà un morceau qui semblait fait pour notre émission !Vous le connaissez tous, bien sûr. La chanson d'un garçon qui rêve éveillé."
Radio Imagination, Seikô Itô, chapitre 1, ed. Actes Sud