31.8.12

La course au mouton sauvage (17) : le son ou la chanson ?

le son :

le morceau :

"Quand ce fut prêt, je transportai mon plat et ma bouteille sur la table du salon, et j'attaquai mon dîner en écoutant le Percy Faith Orchestra interpréter Perfidia."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki, ch VIII, la course au mouton sauvage (III), 5. Elle quitte la montagne. Je suis assailli par la faim.

30.8.12

Gens de Dublin : peinture

" Gabriel n'avait pas suivi jusqu'à la porte les autres. Il se tenait dans une partie sombre de l'entrée regardant en haut de l'escalier. Une femme se tenait sur le premier palier, dans l'ombre aussi. Il n'apercevait pas son visage, mais il voyait les panneaux brique et saumon de sa jupe que l'ombre faisait paraître noirs et blancs. C'était sa femme. Elle s'appuyait à la rampe écoutant quelque chose. Gabriel, surpris de son immobilité, prêtait l'oreille également. Mais il n'entendait guère que le bruit des rires et des disputes sur les marches de la porte d'entrée, quelques accords frappés sur le piano et quelques notes émises par une voix d'homme.
Il se tint coi dans l'obscurité du hall s'efforçant de reconnaître l'air que chantait la voix, levant les yeux sur sa femme. Il y avait de la grâce et du mystère dans son attitude, comme si elle symbolisait quelque chose. Il se demanda en quoi une femme qui se tient dans l'ombre de l'escalier, écoutant une musique lointaine, pouvait bien être le symbole. S'il était peintre, il la peindrait dans cette attitude. Son chapeau de feutre bleu mettrait en valeur le reflet bronzé de ses cheveux sur le fond noir, et les panneaux foncés de sa jupe feraient ressortir les panneaux clairs. "Musique lointaine" serait le nom qu'il donnerait au tableau, s'il était peintre."
James Joyce, Gens de Dublin, dernier chapitre, les Morts

La course au mouton sauvage (16) : toque moche


"Je revins au salon en emportant quelques vieilles revues de cinéma. J'ouvris celle dont la couverture s'ornait d'une photo d'Alamo. Cette première mise en scène de John Wayne jouissait, était-il écrit, du soutien inconditionnel de John Ford. John Wayne déclarait vouloir faire un film qui resterait gravé dans le cœur de tous les Américains. Il n'empêche que sa toque en peau de castor ne lui allait pas du tout."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki, ch VIII, la course au mouton sauvage (III), 4. Un virage de mauvais augure.

29.8.12

marché du vendredi

Ca sent la fin de l'été : figues, pommier d'amour. Pour compléter, pâtes vertes et canellonis frais, oignons rouges ou frais, courgettes trompettes en fleur...

La course au mouton sauvage (15) :la voix ou la chanson ?

la voix :

la chanson :

"A côté de cette bibliothèque, il y avait une vitrine, elle aussi encastrée dans le mur, qui abritait une chaîne stéréo - baffles d'étagères, ampli et tourne-disques d'un type en vogue au milieu des années soixante- ainsi qu'une collection de deux cents disques environ, tous vieux, rayés de toutes parts, mais non sans intérêt. La musique ne s'altère pas comme la pensée. Je tournai le commutateur de l'ampli, choisis un disque au hasard, et posai l'aiguille. C'était la voix de Nat King Cole, dans South of the Border. La pièce entière se transporta dans les années cinquante."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki, ch VIII, la course au mouton sauvage (III), 4. Un virage de mauvais augure.

28.8.12

La course au mouton sauvage (14) : la pêche à la baleine

"Si j'ai donné ce nom à cet hôtel, c'est à cause de la scène de Moby Dick de Melville où les dauphins interviennent.
-Tiens ! fis-je. Mais pourquoi alors ne pas l'avoir appelé carrément hôtel de la Baleine ?
-On n'a pas une aussi bonne image de la baleine, dit-il comme à regret.
-En tout cas, Hôtel du Dauphin, c'est un très joli nom, dit ma girl friend."
La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.7, Aventures à l'hôtel du Dauphin, 2. Le docteur ès mouton entre en piste.

Permanence (1) : août

Nous vivons dans l'impermanence. Cependant, il reste encore quelques repères stables. Ces balcons en font partie

27.8.12

Mes notes de chevet (95) : baies


Les baies d'Ou, de Shiogam, de Shiga, de Nataka, de Korizuma, de Waka.
Sei Shônagon. Notes de chevet


Mes notes de chevet :
 Baie des Anges, Rade de Villefranche, Baie des Fourmis dont le nom fait rêver. Pylos encore et toujours.

Fuji, cent vues (53) : refus de la prémonition

Totomi sanchu no Fuji, Hokusai


Je n'ose plus rien dire : après mon dernier billet sur l'orage, je me suis faite foudroyer au sens littéral du terme sur la plus haute route d'Europe, comme le pauvre général. Aussi vais-je rester coite, de peur de me faire découper à la hache sous peu : ça doit être nettement plus douloureux ...

La course au mouton sauvage (13) : snack


"Je me rendis dans les environs à mon snack-bar favori où je commandai une escalope de poulet et du pain brioché. En attendant que ce fût prêt, je bus une bière en écoutant le dernier disque des Johnson Brothers. On passa ensuite un disque de Bill Withers pendant lequel je mangeai mon escalope. Je bus enfin un café, bercé par le Stars Wars de  Maynard Fergusson. Après cela, je n'eus guère le sentiment d'avoir dîné."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki, ch. VI la course au mouton sauvage (II), 7. Un esprit étroit mais obstiné.

26.8.12

Promenades urbaines niçoises (61bis) : du côté de Calmette

Tout près du lycée Calmette, ces paons me font un effet irrésistible à chaque fois.




C'est là

La course au mouton sauvage (12) : pris en flagrant délit de fausse citation...

"J'étais assis sur la canapé, plongé dans les Aventures de Sherlock Holmes. L'histoire commençait ainsi : " Mon ami Watson était un esprit très limité par le champ étroit de sa réflexion, mais extrêmement obstiné. "
Une jolie manière de commencer."
La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.6, la course au mouton sauvage (II), 7. Un esprit étroit mais obstiné
Murakami n'est qu'un menteur : la preuve : dans les Aventures de Sherlock Holmes, c'est Watson qui est le narrateur ...

25.8.12

Promenades urbaines niçoises (60 bis) : du côté de Jeanne d'Arc

Avenue Villermont, il existe des immeubles très intéressants :
Les Dardanelles, au n°29 :


et une mosaïque art déco au 36 :


En remontant tout en haut de la rue on trouve l'église Jeanne d'Arc, notre vaisseau spatial niçois :



La course au mouton sauvage (11) : souvenir du camping d'Uzès

"Quand l'eau se mit à chanter, elle revint passer le café en fredonnant Johnny B. Good à l'unisson avec la cassette."

La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.6, la course au mouton sauvage (II), 4. 1 sur 5000.

24.8.12

Lord Jim (5) : histoires de dés.

"Il existe une loi, assurément, de même que c'est une loi qui détermine vos chances lorsque vous lancez les dés. Ce n'est pas la justice qui est la servante des hommes, mais l'occasion, le hasard, la chance - cette alliée patiente du temps, qui règle le mouvement régulier et scrupuleux de la balance. "
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch. 34

Test d'antidépresseurs version été : glace ou sorbet fraise (6) : carte d'or


n°6 au catalogue
lieu de vente : congélateurs des supermarchés, marque Carte d'Or
prix : vendue au litre. Chez le glacier de Pra-Loup 3,80€ les deux boules
genre : glace 
qualité :  moyenne
texture : agréable, gros morceaux de fraises
goût : fort, bon, mais trop de sucre. Sur la durée, donne l'impression d'un goût assez chimique

conclusion : Je n'ai pas envie d'en remanger. J'ai goûté de meilleurs parfums chez Carte d'Or. Ne me demandez pas le goût de la verte (menthe avec confettis chocolat), même pas goûté, (je déteste le parfum menthe en général) c'était pour H.

La course au mouton sauvage (10) : cassettes


Pendant que l'eau chauffait, elle alla écouter des cassettes dans la pièce à côté. Après Midnight Special, Johnny Rivers enchaîna sur Roll over Beethoven,

avant d'entonner Secret Agent Man.

La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.6, la course au mouton sauvage (II), 4. 1 sur 5000.

23.8.12

La course au mouton sauvage (9) : service japonais

"J'appelai le garçon qui me montra la carte. Il n'y avait pas d'omelette. En revanche, il y avait des sandwiches. J'en commandai un au fromage et aux concombres. On le servait avec des pommes chips et des pickles, mais je demandais de remplacer les chips par une deuxième portion de pickles. Je m'enquis au passage s'il y avait un couple-ongles. Bien sûr qu'il y en avait. On trouve vraiment de tout dans un bar d'hôtel."
La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.6, la course au mouton sauvage (II), 4. Fin de l'été, début de l'automne.

22.8.12

La course au mouton sauvage (8) : nains

"J'attendis tout ce temps; les yeux clos, le menton sur la main, le bras en appui sur l'accoudoir de ma chaise. Je ne pensais à rien. J'entendais seulement un bruit comme si des centaines de nains balayaient l'intérieur de ma tête. Le temps avait  beau passe, ils ne lâchaient pas leur balai. Aucun d'eux n'avait cependant l'idée de se servir d'une pelle."
La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.6, la course au mouton sauvage (II), 4. Fin de l'été, début de l'automne.

21.8.12

La course au mouton sauvage (7) : appel à témoin n°2

"Je ne comprenais pas. Il y a bien des choses que je ne comprenais pas. On ne pourra pas dire que l'âge m'ait rendu plus intelligent. Un écrivain russe disait que, si le caractère pouvait s'altérer quelque peu, la médiocrité demeurait identique pour l'éternité. Ils sont quelquefois très avisés ces Russes. C'est sans doute qu'ils ont tout l'hiver pour gamberger."
La course au mouton sauvage , MURAKAMI Haruki, ch.5,Lettres du rat et nouvelles péripéties, 4. Elle me raconte le bruit des vagues en buvant un salty dog.

20.8.12

Lord Jim (4) : des objets

"Il y  a dans les objets une volonté de rébellion que l'on ne peut dompter sans de puissants sortilèges et des incantations inspirées."
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch. 27

La course au mouton sauvage (6) : base-ball

"Un garçon arriva qui posa nos assiettes sur la table, un autre vint à sa suite les remplir de nos mets sur lesquels un troisième versa la sauce.  C'aurait pu être des passes au base-ball, d'un joueur volant à la base deux, puis de la base deux à la base un."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

19.8.12

Lord Jim (3) : le dernier mot

"Nos vies ne sont-elles pas bien trop brèves pour nous permettre d'exprimer jusqu'au bout ce que nos bégaiements s'évertuent inlassablement à exprimer ? J'ai renoncé à entendre ce dernier mot, dont le son, si l'on pouvait seulement le prononcer, ébranlerait la terre et le ciel. Nous n'avons jamais le temps de dire le dernier mot - celui de notre amour, de notre foi, de nos désirs, remords, soumissions ou révoltes. "
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch.21

La course au mouton sauvage (5) : vin

"J'allais prendre la parole quand le maître d'hôtel approcha de notre table d'un pas qui emplissait la salle de sa belle assurance. Avec un léger sourire, comme s'il m'avait montré la photo de son fils unique, il me présenta l'étiquette de la bouteille, puis, sur mon acquiescement, il en ôta le bouchon qui partit avec un petit bruit agréable et remplit nos verres, gorgée par gorgée. Le vin avait un goût de dépense alimentaire condensée."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

18.8.12

Canicule

33e mermaine :
"les températures sont extrêmement élevées, avec des gros degrés bouillants sur les thermomètres, les maximales, corrigées de variations saisonnières sont dépassées. Buvez du thé."
Claude Ponti, Almanach ouroulboulouck

Ce chien est fou : il souffre tout le temps de la chaleur, mais de temps en temps, il file au soleil !

Fuji, cent vues (52) : au dessus de l'orage

Yudachi no Fuju, Hokusai

Est-ce une force que, comme le Fuji et le temple, nous restions impassibles face aux hommes, minuscules, et leurs toits de paille comme dans l'histoire des petits cochons ...

La course au mouton sauvage (4) : omelette-sandwiches

" Et qu'est-ce que tu manges dans ton bar ?
- Ca dépend. Souvent une omelette avec des sandwiches.
- Une omelette avec des sandwiches ? dit-elle. Comme ça tous les jours tu mange une omelette et des sandwiches dans un bar ?
- Non, pas tous les jours. Je fais ma cuisine moi-même un jour sur trois.
- Donc  tu manges une omelette et des sandwiches un jour sur trois...
- Mais oui, lui dis-je.
- Pourquoi une omelette et des sandwiches ?
- Dans un bon bar les omelettes et les sandwiches sont généralement remarquables.
- Ah ? dit-elle. T'es un drôle de type."

La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

17.8.12

Mes notes de chevet (94) : plages

Les plages de Soto, de Fukiage. La longue plage. Les plages d'uchide, de Moroyse, de Chisato. Je m'imagine que la dernière est très vaste.
Sei Shônagon. Notes de chevet

La Femme d'Izu by lu.ciole
La Femme d'Izu, a photo by lu.ciole on Flickr.


Mes notes de chevet :
Lagoon de Pylos, Lambès, plage de Chrissi. Biscarosse et Mimizan. Cros de Cagnes, Agay, Eze, Florida. Falaisias. Nishi-Izu-sho, Hayama
Plages de coquillages, de sable, de galets.
J'aime les galets. J'ai confiance en eux. Surtout ceux de Loutsa ...

Test d'antidépresseurs version été : glace ou sorbet fraise (5)



n°5 au catalogue
lieu de vente : Haagen Dasz, 2 place Magenta
prix : 2,90 € 
genre : glace strawberry cheese cake
qualité :  très bonne
texture : agréable, morceau de pâte du gâteau, coulis gélifié
goût : très bon goût de crème, mais aucun goût de fraise (même le coulis)
cornet : très bon

conclusion : pas de vraie glace à la fraise chez Haageb Dasz (mais il y a framboise). 
Très bonne glace, mais quand même, ne justifie pas les 2,90€.

La course au mouton sauvage (3) : cascade de hors d'œuvre.

"Sur la carte des vins, je choisis le blanc qui me semblait le plus léger, et, pour les hors d'œuvre, pris un pâté de canard, une terrine de dorade et du foie de baudroie à la crème. Elle commanda ensuite, après avoir étudié la carte avec soin, une soupe de tortue de mer, une salade verte et une mousse de sole. Pour moi, ce fut un potage aux oursins, un rôti de veau au persil et une salade de tomates. Je voyais déjà s'envoler la moitié de mon budget alimentaire mensuel."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

16.8.12

Lord Jim (2) : en fait, ils sont deux


"Je pense que chacun d'entre nous a un ange gardien, puisque vous me concéderez assurément que nous avons tous aussi un démon familier. Je voudrais que vous l'admettiez, car je n'aime me sentir exceptionnel d'aucune façon, et moi, je sais bien que je l'ai; mon démon, j'entends. Je ne l'ai jamais vu, évidemment, mais les preuves de son existence abondent. Il m'accompagne fréquemment et, comme il est malicieux, il m'embarque dans des aventures de ce genre."
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch. 5

La chasse au mouton sauvage (2) : de l'organe de reproduction d'un cétacé

" A défaut de baleine, l'aquarium exposait un pénis de l'espèce. Un ersatz en quelque sorte. Ainsi donc, durant toutes les délicates années de mon adolescence, il me fut donné de contempler, en lieu et place d'une baleine, son pénis. Quand j'étais las de me promener dans les froides allées de l'aquarium, je venais m'asseoir sur le sofa, sous le haut plafond de la salle d'exposition où régnait maintenant un profond silence, et je restais là des heures entières, perdu dans mes pensées, devant le pénis de la baleine.
Il m'apparaissait tantôt comme une sorte de petit palmier tout desséché, tantôt comme un gigantesque épi de maïs. Sans l'écriteau portant la mention "organe reproducteur du mâle de la baleine", personne n'aurait pu deviner de quoi il s'agissait. C'était, plutôt qu'à l'océan Antarctique et à l'un de ses produits, à quelque vestige déterré dans un désert du centre de l'Asie qu'il faisait penser. Il ne ressemblait ni à aucun de ceux que j'avais pu voir jusque là. Comment dire ? Il s'en dégageait quelque chose de difficile à exprimer, de triste, qui n'appartenait qu'à un pénis coupé.
Quand j'eus ma première relation sexuelle avec une fille, c'est encore à cet immense pénis de baleine que je songeai. Cela me faisait de la peine de m'imaginer par quelle fatalité, par quel enchaînement de circonstances il avait abouti dans la salle déserte de cet aquarium. Je ne voyais pas la moindre issue là-dedans. Mais je n'avais que dix-sept ans et c'était encore trop tôt pour se désespérer de tout. C'est depuis lors que je me fis cette opinion. A savoir que nous n'étions pas des baleines."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

15.8.12

Test d'antidépresseurs version été : glace ou sorbet fraise (4)




n°4 au catalogue
lieu de vente : Crema di Gelati, place du Palais de Justice
prix : 2,20 € 
genre : glace à la fraise 
qualité :  bonne
texture : agréable
goût : naturel de fraise
cornet : le cornet 1 boule, bof !
le plus : le petit gâteau qui coupe la boule
conclusion : Bonne, goût très classique, celui de mon enfance ...

Lord Jim (1) : 2005-2006

"Il y a bien des nuances dans le danger des aventures et des tempêtes, et ce n'est que de temps à autre que l'on se trouve ouvertement confronté à une violence d'intentions sinistres,  ce quelque chose d'indéfinissable qui impose à l'esprit et au cœur d'un homme la conviction que cette multiplicité d'incidents ou cette fureur des éléments vient à lui dans un dessein pervers, avec une force irréductible, avec une débauche de cruauté destinée à annihiler son espoir et sa peur, sa fatigue et son désir de repos; cruauté qui entend bien briser, détruire, réduire à néant tout ce qu'il a vu, connu, aimé, goûté ou haï, tout ce qui est sans prix et tellement indispensable - l'éclat du soleil, les souvenirs, l'avenir-, qui entend balayer complètement hors de sa vue cet univers si précieux, et ce, de la manière la plus simple et la plus redoutable : en lui ôtant la vie."
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch. 2

La chasse au mouton sauvage (1) : appel à témoin

Qui connaît ce roman américain ? Par avance, merci !
"A regarder distraitement cette chaise vide, le souvenir me revint d'un roman américain que j'avais lu autrefois. C'était l'histoire d'un mari abandonné par sa femme, qui durant plusieurs mois avait laissé, posée sur la chaise en face de la sienne dans la salle à manger, une combinaison. Après un temps de réflexion, je commençai à me dire que ce n'était pas là une mauvaise idée. Non pas que j'imaginais une quelconque utilité à la chose, mais j'aurais sans aucun doute fait preuve d'à propos en laissant en place le pot de géranium complètement fané. D'ailleurs, le chat lui-même aurait sans doute été rassuré d'avoir à proximité une chose qui avait été à elle."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch2, juillet 1978, 2. Elle disparaît, ses photos et sa combinaison aussi

14.8.12

La fin des temps (92) : hard rain


Bob Dylan - Hard Rain A Gonna Fall par karim-75011
"Le sommeil était enfin venu.
J'allais pouvoir retrouver tout ce que j'avais perdu. Oui, toutes ces choses perdues au cours de ma vie n'avaient pas vraiment disparu. Les yeux fermés, je m'abandonnai à ce sommeil profond."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

13.8.12

La fin des temps (91) : mouettes


"tout en l"écoutant, je repensai aux escargots, au coupe-ongles, au loup à la sauce au beurre, à la crème à raser. Le monde était plein de révélations, sous diverses formes."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

12.8.12

La fin des temps (90) : bain de soleil

"Les rayons du soleil, pénétrant par le pare-brise avant, m'inondaient de lumière. En fermant les yeux, je les sentais réchauffer mes paupières. J'étais étrangement ému à la pensée que la lumière du soleil avait parcouru un si long chemin pour atteindre cette modeste petite planète et consacrait un peu de sa force à réchauffer mes paupières. Il me semblait  comprendre un peu le sentiment d'Aliocha Karamazov. Certainement, une vie limitée doit recevoir des bénédictions limitées."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

11.8.12

Mon quartier (61) : l'envers du décor



...est toujours très beau à la villa Faidherbes côté rue Comba


et les papillons s'ajoutent aux fleurs :


C'est toujours là 


La fin des temps (89) : cassette


"Il y aura une cassette de Dylan, de toute façon.
- C'est quoi ça, " Dylan"?
- C'est un petit garçon un jour de pluie...commençai-je. (Puis je m'arrêtai, c'était trop compliqué à expliquer.)"
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

10.8.12

La fin des temps (88) : lecture

"Mais, contrairement à mon attente, quelqu'un décrocha au bout de trois sonneries. "Allô!" entendis-je. C'était la grassouillette au tailleur rose.
- Tu étais là ? fis-je stupéfait.
- Mais non, voyons ! Je suis sortie et rentrée après. j'avais autre chose à faire qu'à me tourner les pouces, tu penses ! Je suis revenue parce que j'avais envie de lire la suite du roman.
- Celui de Balzac ?
Oui, il est passionnant, hein ! On y sent quelque chose comme la puissance du destin."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

9.8.12

Mon quartier (60) : suite du paradis

J'ai déjà parlé de la petite merveille de l'avenue Baquis.
Il n'y a pas que le jardin qui est magique.
Le reste aussi !




C'est toujours là.


La fin des temps (87) : lit défait

"Elle c'était de son prein gré qu'elle s'était retirée de sa propre vie, ce qui n'était pas mon cas. Dans mon cas personnel, quelqu'un avait profité de mon sommeil pour arracher les draps, et voilà."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

8.8.12

Mon quartier (59) : quelques compléments floraux ...

Petit retour à la villa Faidherbes avec quelques petits détails :
le petit chapiteau en relief sous les carreaux d'iris blanc,
et les petits décors carrés en céramique sous les fenêtres, 
ainsi que les gros bouquets de fleurs blanches au dessus de la corniche, et des fleurs en bouton de l'autre côté 

Sur le balcon, d'autres chardons 
Sous le balcon, c'est l'élégance :


C'est toujours là 



Tests d'antidépresseurs version été : glaces ou sorbets fraise (3)



n°3 au catalogue
lieu de vente :  Giuseppe et Pepino, angle place Garibaldi-rue Cassini
prix : 2,20 € 
genre :sorbet à la fraise qui fond très vite ! 
qualité :  excellente
texture : agréable, présence de morceaux de fruits
goût : naturel de fraise, très bon
cornet : bon
le plus : on est dispensé des petites cuillères en plastique (en option sur le comptoir)
conclusion : Excellent, je m'en vais essayer les autres parfums !

La fin des temps (86) : embarcation

"A force de regarder le ciel, je finis par avoir l'impression d'être une petite barque voguant sur une mer s'étendant à perte de vue. Il n'y avait ni vent ni vagues, je flottais là simplement, immobile. C'est Joseph Conrad qui a parlé du caractère particulier d'un bateau voguant sur l'océan. C'est dans la partie de Lord Jim où a lieu le naufrage."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.
"Le fin croissant d'or de la lune, poursuivant lentement sa descente aérienne, s'était abîmé dans la surface assombrie de la mer, et l'éternité dissimulée derrière la voûte céleste semblait se rapprocher de la terre avec l'éclat plus intense des étoiles, l'obscurité plus profonde du dôme semi-transparent qui recouvrait l'immensité plate du disque opaque des eaux. Le vapeur avançait avec une telle douceur que sa marche n'était pas perceptible aux sens; on eû dit une planète peuplée filant à travers les noirs espaces de l'éther derrière un essaim d'astres, dans des solitudes d'un calme redoutable, attendant le souffle des créations futures."
Lord Jim, Joseph CONRAD, ch.3

7.8.12

La fin des temps (85) : trio

"Je fermai les yeux et essayai de me rappeler les noms des trois frères Karamazov. Mitïa, Ivan, Aliocha et leur demi frère Smerdiakov. Combien y-a-til de types au monde capable de réciter les noms de tous les frères Karamazov, hein, je vous le demande."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

6.8.12

Test d'antidépresseurs version été : glaces ou sorbets à la fraise (2))




n°2 au catalogue
lieu de vente : l'Art Gourmand, 21 rue du Marché
prix : 2,10 € 
genre :sorbet à la fraise 
qualité :  excellente
texture : très agréable, présence de  petits morceaux de fruits
goût : naturel de fraise, très prononcé, un délice
cornet : très décevant, rassis
le plus : tous les parfums sont à tomber par terre. Le décor de la boutique (ancien magasin de chasse) est fabuleux. 
Attention, le rayon glace est quasi invisible, c'est mon amie Anne qui m'a fait découvrir (je lui en rendrai éternellement grâce ...)
conclusion : excellent, mais j'avoue avoir été déçue par la qualité du cornet, ça gâche, surtout à la fin. Peut-être un accident ...

La fin des temps (84) : jardin public


"Tel Joseph Cotten dans le Troisième homme, je la regardai partir en suivant le sentier tout droit au milieu du parc."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

5.8.12

La fin des temps (83) : bénédiction

"-Comment conçois-tu ta propre vie ? demanda-t-elle ?
Sans toucher à sa bière, elle observait l'intérieur de la boîte à travers le trou du couvercle.
- Tu as déjà lu Les Frères Karamazov ?
- Oui, une fois, il y a longtemps.
- Tu devrais le relire. On trouve beaucoup de choses dans ce livre. Vers la fin du roman, Aliocha dit ceci à un jeune collégien du nom de Kolia Krassotkine. " Tu sais, Kolia, dans le futur tu seras sûrement très malheureux. Mais bénis la vie dans son ensemble."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

4.8.12

Test d'antidépresseurs version été : glaces ou sorbets à la fraise (1)


Nouveau test s'étant imposé à moi : glace ou sorbet à la fraise (mon parfum préféré quand j'étais enfant ...)

n°1 au catalogue
lieu de vente :  Pecati di Gola, boulevard Gambetta
prix : 2,20 € 
genre :glace à la fraise 
qualité :  bonne
texture : agréable, présence de tous petits morceaux de fruits
goût : naturel de fraise, mais pas très prononcé, comme si les fruits n'étaient pas très goûteux
cornet : excellent
le plus : les serveurs ne lésinent pas sur la quantité
conclusion : très bonne qualité, mais goût pas assez prononcé pour moi.( En général, je préfère leurs glaces qui ne sont pas aux fruits.)

La fin des temps (82) : nuage


"Il n'y a pas un seul nuage, dis-je
-Si, il y en a un là-bas, dit-elle en pointant un doigt vers le toit de la salle des fêtes de Hibiya.
C'était vrai, il y avait juste un nuage. Cet unique nuage blanc, au bout d'une branche de camphrier, avait l'air accroché là comme un bout de chiffon.
-Ce n'est pas un nuage très important, dis-je. Il ne rentre pas dans la catégorie "nuages". "
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

3.8.12

marché de samedi dernier

Il serait temps de publier : demain c'est samedi !
J'ai commencé ma collection de piments en pot. La dame avait encore des petits lots de tomates de toutes les couleurs ainsi que des aubergines blanches (grillées, un délice). Des nectarines plates, des pâtes vertes et des capelettis que j'ai cuisinés en bouillon comme à l'Edelweiss avec quelques petites tomates fraîches !
Les aubergines, ça a attendu quelques jours, mais je les ai faites aussi comme à l'Edelweiss, façon pizza : 




La fin des temps (81) : bière



" Les boîtes dorées de Miller High Life étincelaient, on les aurait crues peintes au soleil d'automne, et la musique de Duke Ellington s'accordait parfaitement avec cette belle matinée. Enfin, la musique de Duke Ellington aurait convenu tout aussi bien à un soir de réveillon au pôle Sud."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.39 Pop corn- Lord Jim- Disparition.

2.8.12

La fin des temps (80) : petit déjeuner

"Je fis bouillir de l'eau dans une casserole, ébouillantai des tomates que j'avais trouvées dans le frigidaire pour en enlever la peau, fis une sauce tomate en ajoutant de l'ail et en coupant les légumes que je pus dénicher, ajoutai du concentré de tomate, des saucisses de Strasbourg et fis mijoter le tout. Ensuite, je fis une salade en coupant finement du chou et du poivron, préparai du café dans la cafetière électrique, aspergeai légèrement d'eau une baguette de pain français, l'enveloppai de papier d'alu et la mis dans le petit four à toaster. "
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.37 La lumière-Introspection-Propreté

1.8.12

La fin des temps (79) : pull


"Elle parla de l'odeur des pulls qu'on met une première fois à l'automne. Elle dit qu'elle trouvait une excellente description de cette odeur dans un roman de John Updike."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.37 La lumière-Introspection-Propreté