30.6.12

La fin des temps (47) : reggae


"Quand la cassette de Police fut terminée, il nous fit écouter un enregistrement de Bob Marley en concert"
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch 31 Contrôle des billets-Police-Détergents chimiques.

29.6.12

La fin des temps (46) : musique pour clients sales


"Mon patron me dit toujours qu'il faut pas mettre ce genre de musique dans son taxi. Mets plutôt des programmes de variétés de la radio qu'il me dit !"
Murakami Haruki, La fin des temps, Pays des merveilles sans merci, ch.31, Contrôle des billets-Police-Détergents chimiques

28.6.12

La fin des temps (45) : avant l'apparition des collants


"Une belle chanson. Douce et suffocante. Niveau nettement supérieur
 à Duran Duran.
Mais peut-être que j'avais cette impression parce que j'avais vieilli. "
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci,
 ch.29 Le lac-Collant pour dames

27.6.12

Tonton Pierre

Tonton Pierre by lu.ciole
Tonton Pierre, a photo by lu.ciole on Flickr.
Cet après-midi, j'ai fait un pain d'épices avec ma machine à pain. J'avais prévu de le faire demain matin, avec mes petits élèves de maternelle, en prévision du pot de fin d'année. Mais ce pain d'épices, je ne pourrai pas le faire avec eux. J'ai attrapé un imprévu.
J'aime quand la maison est remplie de l'odeur du gâteau qui cuit. Avant, je n'aimais pas le pain d'épices. Aussi lorsque j'en mangeais chez ma marraine pour le goûter, en regardant la carline sur le mur, j'y mettais beaucoup de beurre. C'était un pain d'épices industriel, pré-tranché. Comme celui dont se régalait Tonton Pierre quand, redevenus célibataires tous les deux, nous en dînions sur la terrasse de son chalet de montagne. Aussi, quand il a fêté ses quatre-vingt dix ans, j'en ai préparé un pour lui tout seul, un tout vrai artisanal qui sent bon. Et je le lui ai apporté à la maison de retraite, dans un joli torchon rayé de violet que j'avais acheté en lot de trois. Le lendemain, ma cousine, en le visitant, avait trouvé le pain d'épices et le torchon, mais Tonton Pierre n'avait pas su lui dire qui les lui avait donnés, il ne se rappelait plus.
Tout-à-l'heure mon pain d'épices sera cuit, et mes petits élèves seront tous seuls demain matin. Mais quand je le porterai à l'école demain après-midi, enveloppé dans son torchon à rayures violettes, et que nous le mangerons, je ne pourrai pas ne pas penser à mon oncle, que j'aurai accompagné au matin pour sa dernière balade.

La fin des temps (44) : "Play it, Sam"


"Un pianiste alcoolique, qui a toujours sur son piano un verre de gin pur avec juste quelques gouttes de citron dedans. Ce serait un ami commun des deux héros, et il connaît leur secret à chacun. Un pianiste de jazz très doué, mais l'alcool a fait de lui une épave."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.29 Le lac-Collant pour dames

26.6.12

La fin des temps (43) : accessoire de look


"Lui, il a participé aux mouvements étudiants de Mai 68, aujourd'hui il porte 
toujours des lunettes noires comme le héros de Cendres et Diamants, il est le 
directeur à succès d'une chaîne de télé, 
mais il est souvent oppressé par des rêves de gaz lacrymogènes."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci
ch.29 Le lac-Collant pour dames

25.6.12

La fin des temps (42) : potion magique


"C'est comme dans Alice au Pays des merveilles, pour plonger dedans, il faut absorber un breuvage spécial. "
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.25, Le repas-Usine à images- Le piège se referme.

24.6.12

La fin des temps (41) : le retour de Bach


Je pose le verre sur le comptoir devant moi et reste un moment à le contempler sans y toucher. Le whisky, c'est quelque chose qu'il faut contempler d'abord. Et, quand on en a assez de le regarder, on le boit"
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci. ch.23. Les trous- Les sangsues-La tour

23.6.12

La fin des temps (40) : découverte

"... Ce n'était pas un monologue au sens habituel. Je ne sais pas très bien comment l'expliquer, mais je pense que ma mère avait une façon particulière de parler ainsi.
- Particulière ?
- Oui, elle avait un accent étrange, et elle allongeait les mots ou les raccourcissait. Sa voix baissait puis montait à nouveau, exactement comme un vent qui souffle...
Tout en regardant le crâne au creux de sa main, je fouillai une fois de plus parmi mes vagues souvenirs. Cette fois, quelque chose frappa mon cœur.
- C'étaient des chansons ! dis-je.
- Toi aussi, tu sais en dire ?
- On ne dit pas les chansons, on les chante."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Fin du monde, ch.22, Fumée gris cendre

22.6.12

La fin des temps (39) : de l'ombre et de l'hiver


"Mon ombre pourrait-elle traverser ce long hiver jusqu'au bout. Ou moi-même plutôt, pourrai-je arriver au bout de l'hiver avec dans ma poitrine ce cœur incertain et tout embrouillé ?  "
La fin des temps, Murakami Haruki, Fin du monde ch.23 Fumées gris cendre

21.6.12

La fin des temps (38) : un remède ?


"Je pense qu'il s'agit de quelque chose de plus petit. Une toute petite chose pour dénouer ton cœur. Tout comme je t'ai massé les yeux tout-à-l'heure avec mes doigts. Il doit bien y avoir une manière de dénouer le cœur. Tu ne peux pas te rappeler ? Que faisait-on dans le monde où tu vivais quand le cœur devenait trop dur ?"
La fin des temps, Murakami Haruki, Fin du monde ch.23 Fumées gris cendre

20.6.12

C'est l'été la veille de l'été

Le long du tuyau7 by Melissa Likos
Le long du tuyau7, a photo by Melissa Likos on Flickr.
"Vingt quatrième mermaine. Le beau temps fait le beau, il est tout frais tout neuf. Les nuages jouent à saute-mouton par dessus les sommets des montagnes, le Grosoleille est en tee-shirt. pensez à aérer ses pensées et à caresser ses espoirs."
Almanach Ouroulboulouck, Claude Ponti

La fin des temps (37) : veste de surplus


"Autant dire que ça datait de l'époque des dinosaures"
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.21, Les bracelets-Ben Johnson-Le diable

19.6.12

La fin des temps (36) : western


"Le soleil brillait sur la prairie, dans le ciel flottaient les nuages d'un blanc pur comme tracés au pinceau. On voyait des troupeaux de buffles dans la vallée, des femmes se montraient à la porte, essuyant leurs mains sur des tabliers blancs. La rivière coulait, le vent faisait trembler la lumière, les gens chantaient. Alors Ben Johnson arrivait et traversait ce paysage à cheval comme une flèche."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.21, Les bracelets-Ben Johnson-Le diable

18.6.12

Le long du tuyau 6

Le long du tuyau 6 by Melissa Likos
Le long du tuyau 6, a photo by Melissa Likos on Flickr.
Comment ne pas penser au blog de la Rue Linière ?

La fin des temps (35) : dans les ténèbres


"Je me demandais si cette fille enlevait les deux fins bracelets d'argent qu'elle avait au bras gauche quand elle faisait l'amour. Ce serait mieux qu'elle ne les enlève pas, pensai-je."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.21, Les bracelets-Ben Johnson-Le diable

17.6.12

La fin des temps (34) : clin d'œil à Anne


"La femme, dont le bras gauche, chargé de deux bracelets en argent, était appuyé à la fenêtre, jeta un coup d'œil dans ma direction. Ce n'est pas que je l'intéressait particulièrement, mais comme elle n'avait strictement rien à regarder, elle me regardait, moi. Pour elle c'était pareil : l'enseigne chez Denise, les panneaux de circulation, ou ma tête. "
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.19, Hamburger-Point limite



16.6.12

la fin des temps (33) : enfermé dans un monde encerclé de muraille

"Moi, j'aime bien les romans en retard sur l'époque.Qui est-ce qui lit encore le Rouge et le Noir parmi les jeunes d'aujourd'hui, je vous le demande ? En tout cas, en lisant ce roman, je compatis cette fois au sort de Julien Sorel. Dans le cas de Julien Sorel, ses défauts étaient déterminés avant l'âge de quinze ans, c'est cela qui suscitait la sympathie que j'avais pour lui. Que tous ces éléments du destin soient déterminés à l'âge de quinze ans, ça fait vraiment mal au cœur, même pour quelqu'un d'extérieur à l'histoire."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.15 Whisky-Torture-Tourgueniev

15.6.12

La fin des temps (32) : série et auteurs russes


" Le whisky aidant, je sympathisais de plus en plus avec Roudine. A la différence des personnages des romans de Dostoïevski, les héros de Tourgueniev attirent tout de suite ma sympathie. Moi je sympathise même avec le héros du feuilleton Commisariat 87. Sans doute parce que mon caractère n'est pas parfait non plus. Les gens qui ont beaucoup de défauts ont tendance à sympathiser avec ceux qui en ont autant qu'eux. Les défauts des personnages que Dostoïevski met en scène ne ressemblent pas toujours à des défauts, c'est pour ça que je ne peux pas éprouver cent pour cent de sympathie pour eux. Dans le cas de Tolstoï, les défauts de ses héros sont si énormes qu'ils ont tendance à rester statiques.


La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.15 Whisky-Torture-Tourgueniev

14.6.12

La fin des temps (31) : romans russes

"Suivant les conseils du médecin, je m'allongeai sur mon lit et me mis à lire Roudine de Tourgueniev. En fait, j'avais plutôt envie de lire Eaux printanières mais retrouver un livre dans mon appartement en ruine tenait de l'exploit et, réflexion faite, Eaux printanières n'était pas un roman particulièrement plus passionnant que Roudine."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch.15 Whisky-Torture-Tourgueniev

13.6.12

La fin des temps (30) : gâchis

"J'eus une pensée pour les langoustines, le rôti de bœuf, le beurre et la sauce tomate qui devaient être toujours en train de fondre sur le lino de ma cuisine. Il fallait tout manger aujourd'hui, sinon ça ne se garderait pas."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch. 15 Whisky-Torture- Tourgueniev

La fin des temps (29) : sous-titres


"Sans dire un mot, la petite frappe contemplait le bout de sa cigarette en train de se consumer. Dans un film de Godard, un sous-titre apparaîtrait juste à ce moment : "il regarde sa cigarette se consumer. " Mais heureusement ou malheureusement, aujourd'hui les films de Godard étaient complètement en retard sur l'époque."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci. ch13, Francfort-La porte- Organisation indépendante

12.6.12

La fin des temps (28) : syndrome Sarkozy


Une Rolex en or brillait à son poignet, mais évidemment, comme ce n'était pas une montre pour enfant, elle avait l'air plus grosse que nécessaire.
MURAKAMI Haruki, La fin des temps, Pays des merveilles sans merci, ch13 Francfort-La porte- Organisation indépendante

11.6.12

La fin des temps (27bis) : rhabillage

Quand l'aiguille de sa montre indiqua neuf heures et demi, elle se leva du lit, ramassa ses vêtements tombés par terre et se mit à s'habiller lentement en prenant son temps. Allongé sur le lit, je la regardais vaguement du coin de l'œil, appuyé sur un coude. Sa manière d'entourer son corps de ses vêtements, un à un, était empreinte d'un calme silencieux, soyeux comme un oiseau d'hiver, sans mouvement inutile.
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci ch.11 Rhabillage-Chaos

Temps instables


"Peut-être l'ai-je effrayée avec un si fort grand amour, se dit le Grossoleille, en voyant une si vide absence de la Plune dans le ciel. En plus, la pluie pleut toute triste sur mon parapluie."
Almanach ouroulboulouck, 22e Mermaine, Claude Ponti

La fin des temps (27) : Jurassic Park


"Maintenant, essaie d'établir les conditions où il n'y a pas d'ennemi naturel.
- Tout d'abord, un habitat isolé, que les autres animaux ne puissent pas envahir. Soit une terre extrêmement surélevée comme dans Le Monde perdu de Conan Doyle, ou alors profondément enfoncé sous terre. "

MURAKAMI Haruki, La fin des temps, Pays des merveilles sans merci, ch.9 Appétit-Défaillance-Leningrad

10.6.12

La fin des temps (26) : bestiaire fantastique


" "Tout comme nous ignorons le sens de l'univers, le sens des dragons nous est tout autant inconnu,"lut-elle. Ca, c'est extrait du prologue."
MURAKAMI Haruki, La fin des temps, Pays des merveilles sans merci, ch.9 Appétit-Défaillance-Leningrad
"... Nous ignorons le sens du dragon, comme nous ignorons le sens de l'univers, mais il y a dans son image quelque chose qui s'accorde avec l'imagination des hommes, et ainsi le dragon apparaît à des époques et sous des lattitudes différentes. C'est, pourrait-on dire, un monstre nécessaire, non pas un monstre éphémère et accidentel, comme la chimère ou le catoblépas."
Manuel de zoologie fantastique, J.L. Borges et Margarita Guerrero, Prologue

9.6.12

Marché du samedi : c'est l'été

Levée de bonne heure pour échapper aux touristes et à la fin prématurée des stocks paysans  :
Chez la marchande de pâtes : gnocchis au basilic, pâtes fines blanches et pâtes larges blanches
Chez la mémé : fèves et salade
Chez la marchande de fromage : chèvre en frais et en tomme
Chez d'autres : avocats, tomates, abricots et ... pivoines !

La fin des temps (25) : activité gastrique


"Il me semblait qu'il y avait une scène comme ça dans the Enemy Below. Sous l'endroit où je tendais l'oreille, son énorme estomac poursuivait ses activités digestives en secret, tel le sous-marin allemand de Curt Jurgens.
MURAKAMI Haruki, la fin des tempsPays des merveilles sans merci, ch.9, Appétit-Défaillance-Leningrad

8.6.12

La fin des temps (24) : sveltesse


"C'était tout-à-fait comme dans les Marx Brothers quand le cupide Harpo enfourne tout ce qu'il peut sous son manteau."
MURAKAMI Haruki, la fin des tempsPays des merveilles sans merci, ch.9, Appétit-Défaillance-Leningrad

7.6.12

La fin des temps (23) : boulimie


"Elle avait envie d'une bière. J'en sortie une du frigo et à tout hasard mis à frire dans une poêle deux poignées de petites saucisses de Francfort. Je n'en croyais pas mes yeux mais j'en mangeai deux pendant qu'elle s'enfilait tout le reste. Son appétit impétueux évoquait une mitraillette lourde fauchant une grange.
(...) Quand je lui présentai une salade de pommes de terre toute prête, à laquelle je venais d'ajouter du thon et des algues, pour accompagner sa deuxième bière, elle n'en fit qu'une bouchée
MURAKAMI Haruki, la fin des temps, Pays des merveilles sans merci, ch.9, Appétit-Défaillance-Leningrad

6.6.12

Ecrivains israéliens : la littérature pour vivre

Un lien donné par mon ami Yeshaya, un magnifique documentaire visible seulement jusqu'à lundi sur arte+. Des interviews très émouvants, très bien menés, de plusieurs écrivains israéliens, qui témoignent de la nécessité d'écrire pour vivre. Ce qui se traduit chez moi de la nécessité, pour vivre, de lire et d'en témoigner .
J'en ai fixé quelques citations qui m'ont particulièrement touchée :

d' Aaron Appelfeld, un des plus grands auteurs israéliens :

« La langue hébraïque, comme toutes les langues anciennes, comporte une extraordinaire économie de moyen. Comme si elle te disait que si tu peux employer quatre mots, n’en emploie pas cinq (…)
La langue hébraïque est pour la prière. La prière, dit un mystique juif, n’est pas un murmure aux oreilles de Dieu pour lui demander de la nourriture, la santé, la réussite. Cela n’est pas la prière correcte. La véritable prière est d’atteindre le silence profond où l’on entend Dieu vous parler. C’est l’inverse, ce n’est pas toi qui parle, mais on te parle.
Etre assis devant une page blanche, c’est la prière. »
(…) La personne qui vous parle a connu l’enfer, mais cet enfer n’a pas effacé son humanité, et cela me laisse parfois moi-même perplexe.

d' Amos Oz

« Une nuit j’ai lu un livre dont le livre est Winesbourg, Ohio. Ce livre a modifié ma vision du monde. Il m’a appris que le lieu où se trouve ta table, le lieu où se trouve ta main qui écrit, ton stylo, est le centre du monde.
Ailleurs peut-être.
« J’ai vu un peu plus que les politiciens peut-être parce que mon travail consiste à me lever tôt le matin, à m’asseoir devant mon bureau et à me mettre à poser des questions, si j’étais elle, si j’étais lui, si j’étais eux. Cela m’impose de mon point de vue également le devoir me poser la même question au sujet d’autres israéliens, différents de moi sur le plan politique, par exemple poser la même question au sujet des palestiniens, si j’étais elle, si j’étais eux, si j’étais lui et je me pose cette question également au sujet de mon activité politique.

et toujours de lui, une citation extraite de Aidez-nous à divorcer
"Je ne suis pas quelqu’un de sentimental. Je ne crois donc pas à une soudaine lune de miel entre les juifs israélites et les palestiniens. Si je m’attends à quelque chose, c’est plutôt à un divorce.Un divorce juste, et équitable,, entre Israël et la Palestine. Or un divorce n’est jamais une chose heureuse, qu’il soit juste ou imparfaitement juste. Un divorce fait mal. C’est quelque chose de douloureux, particulièrement celui là qui sera un drôle de divorce. Où les deux parties resteront dans le même appartement pour toujours. C’est un divorce où personne ne déménage, et comme l’appartement est tout petit, il sera indispensable de décider  qui aura la chambre A, qui aura la chambre B, qui aura le salon, et de trouver en plus un arrangement spécial pour la salle de bain et la cuisine. Vraiment pas très commode. Mais tout de même toujours mieux que cette sorte d’enfer que nous traversons en ce moment dans ce pays que nous aimons.
                                                            
pour finir plus détendu, d'Etgar Keret

"Chaque fois que j’écris une histoire de deux pages, chaque fois je veux écrire une épopée, et j’échoue. Je ne suis pas fier d’écrire des histoires courtes, j’en ai en fait honte, mais que faire ?Chaque fois que je commence à écrire une histoire, j’imagine ce qui va arriver aux arrière petits-enfants de mes héros, et comment dans cinq cents pages ils se marieront et il leur arrivera toutes sortes de choses, et au bout de deux pages  arrive une camionnette qui m’écrase le héros."


La fin des temps (22) : encore


"Je fis une base toute simple pour le bouillon avec de la bonite en poudre et préparai une soupe en y ajoutant de la pâte de soja, oignons et algues, puis la présentai accompagnée de riz et de prunes séchées. Elle expédia le tout en un rien de temps. Quand elle eut tout englouti en ne laissant sur la table que le noyau de la prune, elle parut enfin repue et poussa un soupir de satisfaction."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des Merveilles sans merci, ch.9. Appétit-Défaillance-Leningrad.

5.6.12

La fin des temps (21) : appétit


"Voir quelqu'un manger d'aussi bon cœur, ça encourageait à faire la cuisine. Je fis griller la friture à feu vif, la saupoudrai de gingembre râpé et en mangeai pour accompagner mon whisky."
La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des Merveilles sans merci, ch.9. Appétit-Défaillance-Leningrad.

Fuji, cent vues (47) : les méfaits de l'alcool

Shashin no Fuji, Hokusai

Si l'on a bu trop de sake, on prendra les pinceaux pour des baguettes, puis on s'assoupira tel le héron.


4.6.12

Mes notes de chevet (89 bis) : fonctionnaires de cinquième rang (suite)

C'est bien agréable quand la grande porte n'est jamais surveillée avec tant de prudence, pas plus au milieu de la nuit qu'à l'aurore; on peut sortir à la rencontre de celui qui vient vous voir, quelque prince ou quelque seigneur en service au Palais Impérial. On passe la nuit d'hiver en conversations. On laisse relevées les fenêtres de treillis, et après le départ du gentilhomme, on le regarde au loin qui s'en va. C'est encore plus charmant quand il part au matin, à l'heure où la lune pâlie est encore visible. Après que le visiteur s'est éloigné en jouant de la flûte, je ne puis dormir tout de suite; j'aime à m'assoupir peu à peu, en parlant de lui avec mes compagnes, en disant et en écoutant des poèmes.
Sei Shônagon, Notes de Chevet

                          

Kuniaki, Clair de lune sur la mer


Mes notes de chevet :
Quelle veinarde quand même cette Sei !

La fin des temps (20) : cuisine

"En attendant la fille, je préparai une petite collation. Je pilai des prunes salées au mortier, les incorporai à une sauce salade, préparai une friture de sardines et d'ignames, et du bœuf à l'étouffée avec du céleri. Le résultat était plutôt satisfaisant. Comme il me restait du temps, je préparai une salade d'épinards bouillis au gingembre, et des haricots au sésame, tout en buvant une bière."

La fin des temps, MURAKAMI Haruki, Pays des Merveilles sans merci, ch.9. Appétit-Défaillance-Leningrad.

2.6.12

La fin des temps (19) : blanc


"Il y eut un silence prolongé. Mais ce n'était pas à cause d'une coupure de son, la preuve, c'est qu'on entendait les notes d'Annie Laurie, distillées dans l'établissement pour annoncer la fermeture. C'était elle qui se taisait."
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch 7 Le crâne-Lauren Bacall- La bibliothèque

1.6.12

La fin des temps (18) : évolution


"2001, je l'avais vu plein de fois en vidéocassette"
La fin des temps, Murakami Haruki, Pays des merveilles sans merci, ch 7 Le crâne-Lauren Bacall- La bibliothèque