30.4.12

1Q84, le son (48) : conclusion et boucle

"Il lui revint alors les paroles que le leader avaient prononcées juste avant de mourir durant la nuit d'orage. Les paroles d'une chanson."

29.4.12

1Q84 : des questions au père

"Désirez-vous rester seul avec votre père un moment?" demanda-t-elle à Tengo. C'était une question prévue par le règlement, ce que perçut Tengo dans sa façon de la formuler.
"Non, ce n'est pas nécessaire. Merci" répondit-il. Même s'il était demeuré seul avec son père dans cette pièce, il n'aurait rien eu de spécial à lui dire. Il en était déjà ainsi lorsqu'il était vivant. A présent qu'il était mort, il n'y avait pas brusquement toutes sortes de questions dont il voudrait lui parler.
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 21, Tengo, Quelque part dans un coin de sa tête

28.4.12

1Q84 le son (47) : primates


"Nous sommes comme les hominidés du film, déclara Komatsu. Ces êtres qui ont des longs poils, et qui tout en hurlant des trucs qui ne veulent rien dire tournent et tournent sans cesse autour du monolithe."
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 18 Tengo Du vrai sang rouge

27.4.12

1Q84 le son (46) : the collector


La plupart des gens n'imaginent pas être kidnappés un jour. C'est quelque chose qui ne leur traverse pas l'esprit. Non ?
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 15, Tengo, Quelque chose dont il n'était pas autorisé à parler

26.4.12

1Q84 le son (45) : baignoire (3)


"Je crois que j'ai déjà entendu ce nom là quelque part"
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 13 Ushikawa C'est ça revenir à la case départ ?

25.4.12

Mes notes de chevet, 86 : Puits

"Le puits de Horikane.
Parmi les puits dont l'eau jaillit, celui qui est dans la montée des rencontres me charme.
Le puits dans la montagne; on le cite comme exemple, quand on parle de choses peu profondes, et je me demande quelle est l'origine de cette habitude."
Notes de chevet, Sei Shônagon
L'empire de la passion, de Kurosawa
Mes notes de chevet
Je me souviens du puits, mais absolument pas de l'endroit. A chaque fois, je lançais un caillou, et puis j'attendais, j'attendais, l'angoisse grandissante, le plouf final qui semblait ne jamais vouloir venir. A une certaine époque, ma vie s'est transformée en puits. Heureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Peut-être un jour retrouverai-je cet endroit perdu. Lancerai-je alors le caillou ?

1Q84 : vêtements

"Il portait une veste de tweed, un pull léger en cachemire, une écharpe également en cachemire, un pantalon en laine et des chaussures en daim. Son allure de toujours. Chaque article, de qualité supérieure, de très bon goût, était usé juste au degré adéquat. Ses vêtements semblaient faire partie de lui. Tengo n'avait jamais vu Komatsu vêtu d'habits neufs. Peut-être dormait-il avec ses nouveaux vêtements ou bien se roulait-il par terre avec pour qu'ils aient l'air d'avoir été portés. Ou lors, il les lavait un certain nombre de fois et les laissait sécher à l'ombre. Une fois qu'ils avaient atteint la teinte et l'usure convenable, il les portait en public."
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 15, Tengo, Quelque chose dont il n'était pas autorisé à parler

24.4.12

1Q84 le son (44) : baignoire (2)


"Si Sibélius avait su qu'on l'écoutait ainsi, il aurait froncé ses gros sourcils,des rides se seraient creusées sur sa nuque
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 13 Ushikawa C'est ça revenir à la case départ ?

23.4.12

1Q84 le son (43) : baignoire (1)



Du moment qu'il y avait une musique de fond cela lui suffisait.
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 13 Ushikawa C'est ça revenir à la case départ ?

22.4.12

Mystères ordinaires (7) : un tigre sur la boîte aux lettres


Mais que va-t-il devenir ?

1Q84 : bien dit

"Tu sais, Aomamé, avait dit Ayumi en caressant son verre de vin. Je crois qu'il n'y a aucune logique et pas assez de bonté.
-Peut-être bien, avait répondu Aomamé. Mais ne t'inquiète pas. Un jour, ce monde-ci s'achèvera. Et Le Royaune adviendra.
- Je n'en peux plus d'attendre."
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 11, Aomamé, ...il n'y a aucune logique et pas assez de bonté

21.4.12

Fuji, cent vues (44) : sous la fenêtre

Kakemono no hottan, Hokusai

Ciel ! Le Mont Fuji !

1Q84 le son (42) : smiley




"La chemise portait un grand smiley. La dernière fois qu'il avait vu ce dessin, c'était au début des années soixante-dix."
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 9, Tengo, Tant que la sortie n'est pas bouchée

20.4.12

1Q84 le son (41) : karaoke


"Sans doute s'étaient-elles déjà exercées auparavant. Elles s'en tiraient parfaitement. Tengo, lui, ne brillait pas au karaoké ...

Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 6, Tengo, Au picotement de mes pouces

19.4.12

1Q84 : s'occuper de ses vieux

"-Mais c'est bien, je crois, déclarait l'infirmière
-Que ce soit bien ou pas, je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autre.
- Pourtant tout le monde ne le fait pas
- Parce que la plupart des gens sont occupés, ils ne vivent pas comme moi. "

Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 3, Tengo, Toutes les bêtes sauvages portaient des habits

18.4.12

Marché du mercredi : livraison à vélo

1Q84 : le goût

"Le menu était invariable : du chinchard salé et séché, une omelette, une tomate coupée en quatre, des algues séchées assaisonnées, une soupe au miso agrémentée de coquillages shijimi et du riz blanc. Mais, pour une raison inconnue, tout était toujours délicieux."
Murakami Haruki, 1Q84, livre 3, ch 3, Tengo, Toutes les bêtes sauvages portaient des habits

17.4.12

1Q84 le son (40) : encore et encore


"J'en ai besoin pour ma gymnastique."
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 2 Aomame Seule mais plus solitaire

16.4.12

1Q84, l'image (1) : souvenirs d'enfance

Cette image a bercé mon enfance, je voulais la queue du tigre Esso :
"Le Tigre avait la tête de côté, il souriait et agrippait dans sa patte un tuyau d'essence."
Murakami Haruki, 1Q84 livre 3, Aomama, ch2 Seule mais pas solitaire, p35

15.4.12

Photographier le ponton, jour après jour

Marché entre deux orages

1Q84, le son (39) : fin du monde




"A fixer longuement ce paysage, Aomamé finissait parfois par avoir l'impression d'avoir été abandonnée sur une planète inhabitée. Comme dans ce film qui dépeignait le monde après une guerre nucléaire. C'était quoi le titre déjà ?"
1Q84 Livre 3, MURAKAMI Haruki, ch 2 Aomame Seule mais plus solitaire

14.4.12

1Q84, le retour : tome 3

Je ne me le pardonnerai pas : tome 3 paru depuis le 1er mars, et je ne le savais pas...
Su hier soir à 10h, acheté ce matin à l'ouverture, commencé à lire en sortant sous mon parapluie.

J'y ai trouvé la phrase exacte du moment, de mon moment :
"Simplement, moi, voyez-vous, je n'ai pas envie de parler au compte-gouttes. Sur un sujet pareil, je n'aime pas lâcher trois mots par-ci, et puis quatre par-là. Je veux d'abord arriver à comprendre l'ensemble des faits, saisir les liens entre tous les événements et obtenir des preuves. Des paroles irréfléchies, voilà qui peut causer bien des ennuis inutiles. Vous allez imaginer que je ne dis que ce qui m'arrange mais, monsieur Onda, c'est mon style personnel."
Murakami Haruki, 1Q84, tome 3, chapitre 1, p10

11.4.12

Mes notes de chevet : 85. Choses qui sont proches bien qu'éloignées

" Le Paradis.
La route d'un bateau.
Les relations entre un homme et une femme. "
Sei Shônagon, Notes de Chevet
Utamaro, Jeune samouraï et jeune femme

Je sais si peu de celui qui partage ma vie, de ses premières amours, de son enfance, de sa famille. Je ne sais pas choisir un vêtement pour lui, un menu à sa place.
Avant, cette situation était pour moi impensable. Aujourd'hui, je ne veux pas qu'il en soit autrement, et l'intimité se rit de ces pécadilles.

Autour de Pessah (3)

Un camp.
Un interné.
Une créature sans nom,
Un homme sans visage,
Sans destinée.
C'est la nuit,
La première nuit de Pessah.
Le camp est endormi,
Lui seul est éveillé.
Il parle à lui-même
Sans bruit.
J'entends ses paroles,
Je capte son silence.
A moi, à lui,
Il dit :
Je n'ai pas pris part aux matsot
Ni au maror.
Je n'ai pas vidé les quatre coupes,
Symbole des quatre délivrances.
Je n'ai pas invité
Ceux qui ont faim
A partager mon repas -
Ou même ma faim.
Je n'ai plus de fils
Pour me poser
Les quatre questions -
Je n'ai plus la force de répondre...
La parabole de Had Gadya est trompeuse :
Dieu ne viendra pas
Tuer l'égorgeur.
Les innocentes victimes
Demeureront sans vengeance
Le vieux souhait
Leshana habaa bi-Yeroushalaïm
Ne sera pas exaucé.
Je ne serai pas à Jérusalem
L'année prochaine.
Je ne serai pas.
Aussi
Comment saurai-je
Que Jérusalem est là-bas,
Très loin,
Que Jérusalem n'est pas ici ?
Pourtant, je récite la Haggadah
Comme si j'y croyais.
Et j'attends le prophète Elie
Comme je le faisais jadis.
Je lui ouvre mon cœur
Et dis :
Bienvenue, prophète de la promesse,
Bienvenue, héros de la rédemption.
Viens, partage mon histoire,
Viens te réjouir avec les morts
Que nous sommes.
Vide la coupe
Qui porte ton nom.
Viens à nous,
Viens à nous en cette nuit de Pessah :
Nous sommes en Egypte
Et nous sommes ceux
Qui sont frappés par les plaies
Envoyées par Dieu.
Viens frère des malheureux,
Défenseur des opprimés,
Viens.
Je t'attendrai.
Et même si tu me déçois
Je continuerai d'attendre,
Ani Maamin.

Elie Wiesel, la Haggadah de Pâque, p103? texte issu de Ani Maanim, poème mis en musique par Darius Milhaud

10.4.12

Autour de Pessah (2)

"... pourquoi relater ? Pour la nostalgie qui émane de l'évocation ? L'esclavage d'Egypte, même s'il s'est conclu en apothéose, n'a rien qui invite à la nostalgie. Alors où va-t-on ici ? L'histoire ne servirait à rien si son évocation ne nous invitait pas au questionnement; si elle ne nous fait pas prendre conscience de ce que nous sommes après elle et à travers elle. Une ancienne parole hassidique disait que, pour sortir d'Egypte, il faut au préalable avoir conscience de s'y trouver. Et nous dirons par la suite, par la voix de Rabbi Gamaliel, que l'homme doit se considérer en chaque génération comme lui-même sorti d'Egypte."
Elie Wiesel, la Haggadah de Pâque p28

9.4.12

Autour de Pessah (1)


"Ce soir, toutes les questions ne sont pas seulement permises; elles sont les bienvenues. Cependant, nous commençons par nous pencher sur les traditionnelles quatre questions qui illustrent les quatre attitudes face à la vie : celle du fils sage, lequel connaît la question et la pose; celle du fils pervers, qui connaît la question mais refuse de la poser; celui du fils simplet, qui connaît la question mais s'en désintéresse; enfin celle du fils qui, ignorant la question, est naturellement incapable de la formuler.
Et c'est ici que surgit ma propre angoisse : que pouvons-nous faire afin de ne pas oublier la question ? Que pouvons-nous faire pour vaincre l'oubli ? Quelle est la signification de Pessah, si ce n'est de maintenir en vie nos mémoires ? Être juif signifie assumer le poids du passé et le placer au cœur de nos préoccupations pour le présent et l'avenir."
Elie Wiesel, la Haggadah de Pâque, p6

8.4.12

Prenez-vos précautions : c'est pour demain !

"Quatorzième mermaine, deuxième mermaine de Javril. Il pleut toujours à droite, il fait beau toujours à gauche, et on sourit le matin, on pleure l'après-midi. Sauf si l'on a pris soin de passer tout le lundi à cloche-pied avec une lanterne bleue sur la tête."
Almanach Ouroulboulouck, Claude Ponti

Et c'est Pâques, la fête des poussins et des œufs ...

1.4.12

Mon quartier (58) : Rameaux au balcon : Rue Cronstadt

Juste en face du Negresco, citrons et fenouils :
et plus haut, au Castel Flamand, même genre d'ombellifère :